La gratuité des transports est une mesure sociale et écologique qui réconcilie les préoccupations de la fin du mois et celle de la fin du monde. Elle est socialement construite, c’est la même gratuité que nous avons quand nous empruntons un trottoir, une route, une piste cyclable ou quand nous profitons de l'éclairage public. Aucun ticket à l’entrée de ces services publics. LES NOMBREUX AVANTAGES C’est d’abord une mesure sociale qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages et qui permet de (re)dynamiser les centres-villes C’est aussi une mesure environnementale. Le transport est responsable de 29% des émissions de gaz à effet de serre dont 90% imputables au trafic routier. Le coût de la pollution est évalué à 100 milliards d’euros et causerait 67 000 décès. La gratuité des transports permet un report modal, un report du mode de transport de la voiture vers les transports en commun. A Aubagne, la fréquentation a augmenté de 170% en 4 ans et le trafic routier a baissé de 10%. A Châteauroux, la fréquentation a triplé en 15 ans A Dunkerque, c’est une augmentation de 65% en semaine, de 125% le week-end. Avec la gratuité, nous créons un espace libéré des rapports marchands. La gratuité permet une meilleure rentabilité de l’argent public. En effet, avec 1€ investi sur le transport gratuit, on transporte bien plus de gens qu’avec 1€ investi dans le transport payant. Contrairement aux idées reçues, la gratuité des transports ne conduit pas à une hausse des incivilités, au contraire, c’est un des meilleurs outils pour faire baisser les incivilités. Toutes les villes ayant mis en place la gra- tuité ont vu les incivilités baisser. En effet, avec la disparition du contrôle du titre de transport (et de l’argent dans le bus) et avec un contrôle social plus important dû à une fréquentation plus élevée, les incivilités baissent dans les transports gratuits. La gratuité des transports augmente la mixité sociale et l’accès, pour les plus en difficulté, au transport collectif. Enfin, c’est un puissant outil de transformation urbaine. En effet, avec un réseau efficace et gratuit, les déplace- ments à l’échelle d’une ville ou d’une intercommunalité peuvent se penser totalement différemment. Les espaces urbains, avant dévolus à la voiture, peuvent être transformés en place publique, en trottoirs plus large ou en pistes cyclables. Oui, la gratuité a un coût. Les transports sont aujourd’hui financés de trois façons : le versement transport, taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés, les subventions des collectivités et le prix que payent les usagers. André Chassaigne et les députés commu- nistes ont déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale sur le transport gratuit pour permettre aux collectivités voulant rendre leur transport gratuit de dis- poser de nouveaux outils financiers : aug- mentation du ver- sement transport au-delà de la li- mite autorisée aujourd'hui, taxe sur les surfaces de stationnement, aides de l’État... A retrouver en intégralité ici : https://www.andrechassaigne.org/ Encourager-la-gratuite-des.html